Communiqué de presse du mardi 14 janvier 2020
A Vannes comme ailleurs, la question de la « gratuité » des transports en commun doit être posée, surtout que nous entrons dans une période de débat et que les Vannetais choisiront dans deux mois la majorité municipale qui aura la responsabilité, avec les autres élus de l’agglomération, de faire enfin rentrer notre territoire dans le XXIème siècle des mobilités décarbonées.
Il faut d’abord rappeler que la gratuité n’existe pas. Pour l’agglomération de Vannes, si la gratuité était généralisée, il faudrait ainsi trouver 4 millions d’euros pour compenser la perte des recettes venant des usagers
Ensuite, comme de nombreuses études le démontrent, la gratuité seule ne suffit pas à modifier les habitudes de déplacement si l’offre de service de transports n’augmente pas de manière significative. Notre ville accuse en la matière un retard considérable par rapport à ses voisines de taille comparable. C’est un ensemble de mesures qui doivent donc être prises préalablement à l’éventuelle généralisation de la « gratuité » des transports en commun :
faciliter la circulation des bus par la création de voies en site propre ;
créer des parkings-relais et favoriser les échanges multimodaux ;
augmenter la fréquence des bus et agrandir les plages horaires ;
développer le réseau sur l’ensemble du pays de Vannes et au-delà. Par exemple, création d’un tram-train d’Auray à Questembert pour des arrêts aux gares existantes ou désaffectées et avec la création de stations pour desservir Mériadec, Laroiseau, la nouvelle cité administrative… ;
création de comités d’usagers.
Pour que la gratuité ne soit pas une fausse bonne idée, il faut avoir une vision globale du développement des transports en commun sur le territoire. Cela nécessite une politique volontariste et une véritable transformation de l’offre aux usagers.
Christian LE MOIGNE et Emeline HAMON
porte-paroles EELV du pays de Vannes