Communiqué de presse
Vannes, le 9 décembre 2022
Le 9 décembre, le maire de Vannes déclare à la presse locale : « La carte scolaire doit être revue… Ne faut-il pas réunir les deux écoles publiques du quartier (de Kercado) en n’en faire qu’une seule qui soit forte ?».
Cette proposition précipitée se place dans la continuité d’une politique éducative brutale, sans concertation avec les principaux intéressés et sans prise de recul sur ses conséquences.
A la suite de la suppression d’une classe à l’école primaire Mme de Sévigné à la rentrée, des élus, dont certains membres d EELV, avaient déjà demandé l’ouverture d’états généraux de l’école. M. Robo avait refusé sans explications.
Le quartier de Kercado fait l’objet depuis mars 2021 d’une étude sociale et urbaine, diligentée par la ville et d’autres collectivités. Cette étude n’a encore produit aucune conclusion, et, à lire M. Robo, on n’en aurait pas besoin pour engager une révision de la carte scolaire.
Les habitants du quartier ont pourtant déjà pâti de la fermeture du seul collège public du Sud de la ville, le collège Montaigne, en 2016. Ce serait aller encore plus loin dans la suppression de services publics de proximité dans les quartiers alors que les autorités académiques n’ont pas été en mesure d’en fournir la moindre évaluation ? Cette politique n’a-t-elle pas eu des conséquences sur la déscolarisation des adolescents du quartier, ou empêché certains de pouvoir revenir manger à la maison le midi, au risque de sauter un repas ?
Avancer une proposition si lourde de conséquences pour des centaines de familles sans apporter un seul argument ne nous paraît ni pédagogique ni bienveillant, deux qualités pourtant essentielles en matière d’éducation. Pourtant, les arguments en faveur du maintien d’un service de proximité à Kercado ne manquent pas. Premièrement, les effectifs des deux écoles, avec plus de 120 écoliers chacune, restent tout à fait raisonnables, et dans la ligne des écoles publiques comme privées de la ville. Deuxièmement, fermer une des écoles empêcheraient certains enfants de s’y rendre à pied et de revenir manger chez eux. Dans un contexte où les jeunes générations manquent d’exercice, et où le prix de l’essence comme de la cantine pèsent sur les portemonnaies, cela ne va pas de soi. Enfin, l’école Prévert serait-elle adaptée pour accueillir dans de bonnes conditions des effectifs doublés ? L’objectif de toute bonne politique éducative n’est-elle pas de favoriser les apprentissages et de mettre en avant le bien-être des enfants ?
Monsieur le Maire, toutes ces questions nécessitent des réponses. Produisez une évaluation sérieuse des conséquences de la fermeture de Montaigne, laissez se dérouler l’étude sociale et urbaine en cours qui doit tenir compte du maintien des services publics dans les quartiers, et ensuite, nous pourrons parler carte scolaire.
EELV Pays de Vannes
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