Après avoir expédié le débat relatif à la réforme des retraites en utilisant l’article 47.1, la première ministre s’est résignée à un passage en force de la réforme en utilisant le 49.3. Le peuple est ignoré, les syndicats sont méprisés, la représentation nationale est muselée et la démocratie bafouée.
Reniant la promesse républicaine faite au soir de son élection, le président se comporte en monarque. La brutalité de la méthode est dénoncée jusque dans son propre camp.
Or cette réforme des retraites est bâtie sur une vision dépassée. Comment espérer pouvoir travailler plus longtemps pour produire plus, dans un monde menacé par la crise climatique, l’effondrement du vivant ou la rareté des ressources ?
La priorité devrait être de réduire la souffrance au travail, de permettre aux jeunes générations de choisir un métier qui fait sens et qui les rend autonome. De soulager aussi les travailleurs de la première ligne, qui ont tant fait pendant la pandémie, et qui ne pourront pas tenir ce rythme, jusqu’à 64 ans. De prendre soin des aînés et non de rogner des pensions déjà bien réduites par l’inflation. Une inflation qui remplit les poches des géants du gaz et du pétrole.
Nous soutenons les motions de censure qui émaneront de la gauche et du centre : ce gouvernement n’est plus capable de gouverner dans de bonnes conditions.
Nous continuerons à nous mobiliser contre cette réforme. Nous soutenons toute forme de mobilisation pacifique et nous restons au côté des éboueurs, des travailleurs de l’énergie et des transports, des enseignants, des personnels de santé… et appelons à la généralisation du mouvement pour que la démocratie ait le dernier mot.
EELV Pays de Vannes
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